Spirit Posté(e) le 11 février 2023 Partager Posté(e) le 11 février 2023 La cultisssime saga de Konami alias "CASTELVANIA" Avec Un Doigt dans le Culte, la rédaction profite de son temps libre, de son salaire mirobolant et de sa mégalomanie galopante pour partager avec vous des œuvres importantes, cultes, adorées ou en dehors de toute actualité. Films, séries, livres, bandes-dessinées, sculptures en crottes de nez, tout va y passer. Aujourd’hui, pour fêter l'arrivée de Castlevania en dessin animé sur Netflix, on revient sur cette saga légendaire. Les années 80 ont façonné la culture vidéoludique telle que nous la connaissons aujourd'hui. Si le média a failli mourir en Occident suite à la crise terrible de 1983 qui a plombé l'industrie, le salut est venu du Japon et de Nintendo en particulier qui, avec sa Nes, a redonné un nouveau souffle au jeu vidéo et ce qui s'est fait à l'époque fonctionne encore aujourd'hui. Qu'il s'agisse de Super Mario Bros, Legend of Zelda ou encore Metroid, la firme a imposé des franchises fortes, des gros classiques intemporels. Mais elle est a aussi permis à d'autres sagas de voir le jour et, parmi elles, l'une des meilleures est sans conteste la série Castlevania de Konami. Les origines du mal A l'époque de la sortie du premier jeu en Occident en 1986, Castlevania ne révolutionne pas tant le jeu vidéo par son fond mais davantage par sa forme. En effet, le genre action-plateforme était déjà bien représenté sur la console et, de ce strict point de vue, le jeu n'apporte pas grand chose de neuf, mis à part un système de sub-weapons assez novateur, inspiré de quelques shoot-em-ups et une arme inédite, le fouet. Mais c'est dans sa représentation que Castlevania va constituer une date importante. En effet, au moment où les jeux vidéos sont encore relativement récents et les consoles de salon japonaies toutes nouvelles, le public est surtout composé d'enfant en bas-âge. Et cela se ressent dans les thèmes abordés par ces productions, principalement chez Nintendo, déjà très axé kids et qui impose de lourdes contraintes aux développeurs qui veulent bénéficier de son Seal of Quality. Autant dire qu'on ne s'attendait pas forcément à voir débarquer un jeu qui se passe en Transylvanie, où le héros va devoir combattre des hordes de démons et de morts-vivants pour finalement vaincre le terrible Dracula dans son donjon. Ambiance de film d'horreur, atmosphère lourde et oppressante, graphismes au diapason et musiques angoissantes ET entrainantes, Castlevania, dès le départ, se crée une place à part, plus adulte, dans la ludothèque Nes. Si la jouabilité peut paraitre très rigide aux joueurs d'aujourd'hui, il faut savoir qu'à l'époque, nous ne réfléchissions pas forcément en ces termes et que cela faisait partie du challenge. Car oui, Castlevania est un jeu difficile, intransigeant et la plupart du temps injuste. Pourtant, on y revenait toujours, nous voulions voir Simon Belmont vaincre les forces du Mal car nous n'avions jamais vu cela auparavant. Castelvania sur Nes Le jeu s'inspire de l'inconscient collectif de la littérature et du cinéma d'horreur et l'influence première est évidemment le Dracula de Bram Stoker. Cependant, il est aussi une déclaration d'amour gigantesque aux monstres de la Universal puisqu'entre la Momie, la chauve-souris géante, la créature de Frankenstein, c'est tout le bestiaire légendaire du studio qui vient nous mettre des bâtons dans les roues. Le jeu est évidemment un succès, une suite est rapidement mise en chantier et elle en déconcertera plus d'un. Lorsque Simon's Quest sort en 1987, la surprise est pour le moins déroutante. Fini le jeu d'action, nous sommes à présent en présence d'un jeu d'aventure à scrolling horizontal. Handicapée en Occident d'une traduction déplorable, le jeu fait un peu tâche et pourtant il recèle d'énormes qualités qui seront reprises plus tard. Déjà, un cycle jour/nuit assez novateur pour l'époque et qui exige une gestion précise de ses actions, les marchands étant fermé la nuit et les monstres étant plus fort. Ensuite, un système d'inventaire et de leveling, quoi qu'un peu absurde, mais qui apporte une certaine profondeur au gameplay. Si le succès est encore au rendez-vous, de nombreuses voix se lèvent, regrettant le premier épisode. Et Konami saura s'en souvenir pour l'opus suivant, Dracula's Curse, qui en reprendra les bases tout en adjoignant de grosses nouveautés : on pourra incarner d'autres personnages, dont le cultissime Alucard, fils de Dracula. Un système de routes alternatives, un moteur graphique au top, une difficulté encore accrue, Dracula's Curse est la quintessence de la saga, le meilleur opus de la Nes et on se demande bien ce qui va suivre. NOUVELLE GENERATION Hormis deux épisodes sur GameBoy assez anecdotiques, Castlevania traverse le temps et aborde les consoles 16 bits avec Super Castlevania 4, en 1991 sur Super Nintendo, qui est en réalité un remake boosté du premier jeu. Si le soft en reprend les grandes lignes, la refonte est telle qu'il en est méconnaissable. Profitant des capacités hallucinantes de la console pour l'époque, le jeu est un festival de morceaux de bravoure, tant visuels que sonores et l'adjonction de la possiblité de fouetter l'air dans 8 directions différentes change totalement la donne et en fait l'un des meilleurs jeux de la console et le meilleur titre de la première génération de la saga. A partir de là, même si le soft est un énorme succès, la saga commence néanmoins à tourner en rond et la suite des opérations sera riche en surprise. Alors que l'on s'attendait à un nouvel opus sur Super Nintendo, il faudra pourtant se tourner vers la PC-Engine Super CD-Rom pour goûter à Rondo of Blood, un jeu qui a ouvert la voie à une petite révolution. Castlevania: Dracula X - Rondo of Blood Intro (PC ENGINE CD ROM) Castlevania: Dracula X - Rondo of Blood ost Super Castlevania IV sur Super Nintendo Pourtant, sur le papier, la formule ne diffère pas tellement de son prédécesseur. Il s'agit toujours d'un jeu d'action à scrolling horizontal proposant des chemins alternatifs et doté d'une grosse difficulté mais le fait que le jeu tienne sur un CD-Rom change beaucoup de choses. Déjà, techniquement, le jeu est incroyable pour une machine inférieure à la Super Nintendo. Les musiques sont magnifiques, l'ambiance extraordinaire et l'aventure se permet même quelques effets inédits. Renouvelant totalement son bestiaire, Rondo of Blood a acquis une réputation de jeu culte pour la simple et bonne raison qu'il n'est jamais sorti en Occident, excitant ainsi tous les fantasmes des fans de la saga qui découvraient alors des cut-scenes dignes des animés japonais. Il faudra en effet attendre la sortie du remake sur PSP, pour y goûter puisque le jeu original est donné en bonus. Si le maniement est aussi rigide, le jeu propose surtout une aventure qui ne soit pas exclusive à Nintendo, ce qui est un gros évènement, bien que le Castlevania original soit sorti sur plusieurs machines à l'époque (et même en arcade), nous autres français n'avions que la possibilité d'y jouer sur les consoles de Mario. Une tendance qui se confirme l'année d'après, en 1994, puisque The New Generation sort sur MegaDrive, à la suite d'accords entre Sega et Konami, qui peut à présent porter certaines de ses licences dans la maison de Sonic et, là encore, c'est la révélation. Techniquement très impressionnant, proposant deux types de gameplay, le jeu bénéficie d'une ambiance quelque peu différente puisqu'il est le premier soft à ne pas proposer un Belmont en héros et tisse des liens plus qu'étroits avec le roman Dracula. Une vraie pépite, un peu trop oublié et qu'il faut cependant redécouvrir de toute urgence. Rondo of Blood sur PC-ENGINE Super CD-Rom SYMPHONY OF THE NIGHT Koji Igarashi, retenez bien ce nom. C'est lui en effet qui prend en charge le développement du nouveau volet, Symphony of the Night, sur PlayStation et Saturn, et c'est lui qui donne un nouveau souffle à la saga. Entouré d'artistes aussi compétents que l'illustratrice Ayami Kojima et la compositrice Michiru Yamane, Symphony of the Night redéfinit complètement ce qu'est Castlevania. Vous vous souvenez de Simon's Quest et de son aspect RPG mal dégrossi ? IGA (comme il se fait appeler) s'en rappelle également et en fait la base de son jeu avec une autre grosse inspiration : Metroid. A l'instar de Samus Aran, Alucard se retrouve dans un seul et unique niveau, le gigantesque château de Dracula, qu'il ne pourra explorer de fond en comble qu'en acquérant de nouveaux pouvoirs. Avec une gestion d'inventaires, de sorts et de leveling parfait de bout en bout, Symphony of the Night s'impose d'emblée comme le jeu que tous les fans attendaient tant il est à la croisée des différentes expérimentations qu'a connu la saga au cours de ces dernières années. Si l'univers de Castlevania a toujours bénéficié d'une certaine chronologie et d'une histoire de fond, ce jeu est le premier à prendre son récit à bras le corps et à en faire un moteur de fonctionnement, puisqu'il fait directement suite à Rondo of Blood et en reprend énormément d'éléments graphiques. Il est d'ailleurs incroyable que, 20 ans après, le jeu soit encore aussi plaisant à jouer d'autant que, cerise sur le gâteau, il recèle d'innombrables secrets, le plus célèbre étant un second château auquel on ne peut accéder qu'avec une combinaison d'items appropriés et qui double la durée de vie. Une pièce maitresse pour la saga et l'un des meilleurs jeux de PlayStation, le portage sur Saturn étant très déceptif malgré la possibilité de pouvoir jouer avec un personnage inédit, Maria, et de nouveaux niveaux. Sega Saturn Cinepak: Symphony of the Night Intro OST L'impact de Symphony a été tel qu'il crée deux genres au sein-même de Castlevania. Les jeux qui sortiront sur consoles portables reprendront son principe (créant ainsi le genre des Metroidvania) tandis que ceux sur consoles de salon iront plus loin dans l'expériementation. Les jeux sur portables, dont on peut citer les plus célèbres, Aria of Sorrow, Portrait of Ruins et Order of Ecclesia, continueront d'ailleurs l'histoire impulsée dans Rondo of Blood et verseront davantage dans la japanimation, mais toujours avec des résultats conséquents. La Playstation 2 arrive et, la 3D étant à présent mieux maitrisée, Konami retente sa chance avec deux titres, Lament of Innocence et Curse of Darkness. Après un projet avorté sur Dreamcast, Resurrection, qui devait nous raconter l'aventure de la pionnière du clan Belmont, Sonia, Konami décide de revenir aux fondamentaux en nous narrant les origines de Dracula et de l'histoire étroite qu'il entretient avec le clan de chasseurs de Vampires, via Leon Belmont, parti à la rescousse de sa destinée dans un mystérieux château maléfique. Glauques et ténébreux au possible, ces deux volets font la part belle à l'exploration dans des environnements très inquiétants et gère sa 3D beaucoup mieux que ne le faisait Castlevania 64 à l'époque. Pourtant, ils ne rencontrent pas le succès escompté, ce qui est bien dommage parce qu'ils valent clairement le coup d'oeil et tendraient à prouver que la franchise n'est pas faite pour la 3D. Mais ce n'est qu'une question de temps. Plus tard j'ajouterais les opus 2D de la nintendo Ds 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tom24 Posté(e) le 11 février 2023 Partager Posté(e) le 11 février 2023 Merci d'avoir récuperé mon article. J'espère que le bug du forum à été réglé Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sanji Posté(e) le 13 février 2023 Partager Posté(e) le 13 février 2023 Vous avez oubliez de parler de Castelvania sur msx Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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