Tom24 Posté(e) le 25 décembre 2023 Partager Posté(e) le 25 décembre 2023 Dans la mythologie grecque, les sirènes (en grec ancien : σειρήν / seirḗn1, en latin : siren) sont des créatures fantastiques marines. Elles sont souvent dépeintes comme des chimères mi-femmes mi-oiseaux, à la différence des sirènes nordiques, créatures mi-femmes mi-poissons Mythes Selon la tradition homérique, les sirènes sont des divinités de la mer qui séjournent à l’entrée du détroit de Messine en Sicile. Selon l'helléniste Victor Bérard, les sirènes ont élu domicile dans les îles Galli, dans la mer Tyrrhénienne, au nord du détroit[réf. nécessaire]. Musiciennes dotées d’un talent exceptionnel, elles séduisaient les navigateurs attirés par les accents magiques de leur chant, de leurs lyres et flûtes perdaient le sens de l’orientation, fracassant leurs bateaux sur les récifs où ils étaient dévorés par ces enchanteresses. Elles sont décrites au chant XII de l’Odyssée comme couchées dans l’herbe au bord du rivage entourées par les « amas d’ossements et les chairs desséchées des hommes qu’elles ont fait périr »2. L’origine des sirènes n’est pas claire. Selon la mythologie, elles seraient les filles du fleuve Achéloos et de Calliope ou Melpomène. Les Romains racontent d’ailleurs que les sirènes étaient à l’origine des femmes normales, elles auraient été les compagnes de Coré, devenue par la suite « Perséphone », et auraient laissé Hadès l’emmener aux Enfers. Les sirènes auraient reçu leur forme comme punition pour ce crime et, par la suite, les sirènes, chantaient prophéties et chansons relatives au royaume d’Hadès3. Euripide évoque dans Hélène4 le caractère funéraire des sirènes ce que confirment les représentations de sirènes sur des stèles funéraires5. Mais certains mythes disent que les sirènes proviennent de la première Lamia qui, amante de Zeus, reçut la malédiction d'Héra et elle eut un corps de poisson (la conclusion du corps de serpent est fausse)[pas clair]. Une autre explication de leur métamorphose en attribue la cause à la colère d’Aphrodite. La déesse de l’Amour les affubla de pattes et de plumes tout en conservant leur visage de jeunes filles parce qu’elles avaient refusé de donner leur virginité à un dieu ou à un mortel6. Ces divinités d’origine fluviale étaient très fières de leur voix et défièrent les Muses, les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne. Les Muses remportèrent le défi et exigèrent une couronne faite des plumes de sirènes, ce qui les priva du don de voler7. Vaincues, elles se retirèrent sur les côtes d’Italie méridionale. Elles interviennent dans l’histoire des Argonautes, rapportée par Apollonios de Rhodes8. Alors que l’Argo s’approchait de leurs rochers, Orphée triompha d’elles par la beauté de son chant. Seul l’un des marins, Boutès préféra la mélodie des sirènes à celle du fils de Calliope. Il se jeta dans la mer pour rejoindre les enchanteresses, mais fut sauvé par Aphrodite. De même, Ulysse et ses compagnons parvinrent à résister à leur pouvoir de séduction. Après avoir été mis en garde par Circé, Ulysse fit en effet couler de la cire dans les oreilles de ses marins pour qu’ils ne puissent pas entendre les sirènes tandis que lui-même se faisait attacher au mât du navire, et quand il demandait à ses marins de le détacher ils devaient serrer les liens encore plus fort. Ainsi Ulysse put écouter leur chant sans se précipiter vers elles malgré la tentation. À la suite de cela, les sirènes se seraient suicidées de dépit en se jetant dans la mer du haut de leur rocher Nombre et noms des sirènes Les sources divergent au sujet de leur nombre et de leurs noms10. Il n’est pas mentionné chez Homère. Toutefois une scholie à l’Odyssée11 fait remarquer qu’Homère utilise à plusieurs occasions le duel, ce qui sous-entend qu’il y aurait deux sirènes12. Il précise qu’il existe quatre sirènes dont il donne les noms, Aglaophème (Ἀγλαοφήμη / Aglaophḗmē, « celle à la réputation brillante »), Thelxiépie (Θελξιέπεια / Thelxiépeia, « celle qui méduse par le chant épique »), Pisinoé (Πεισινόη / Peisinóē, « celle qui persuade ») et Ligie (Λιγεία / Ligeía, « celle au cri perçant »). Pour Apollodore, les sirènes sont trois et s’appellent Pisinoé, Aglaopé, Thelxiépie13. D’autres noms sont donnés dans les sources ; ils font toujours référence au pouvoir des sirènes : Aglaophonos (Ἀγλαοφώνος / Aglaophṓnos, « celle qui a une belle voix »), Aglaopé (Ἀγλαόπη / Aglaópē, « celle au beau visage »), Thelxinoé (Θελξινόη / Thelxinóē, « celle qui enchante ») ; Thelxiope (Θελξιόπη / Thelxiópē, « celle qui méduse par la parole »), Molpé (Μόλπη / Mólpē, « la musicienne »)14, Raidné (« l’amie du progrès »), Télès (« la parfaite »). Une autre tradition suivie par Apollonios de Rhodes, Lycophron ou Strabon considère que les sirènes sont trois et ont pour noms : Leucosie (Λευκωσία / Leukōsía, « la blanche créature »), Ligie et Parthénope (Παρθενόπη / Parthenópē, « celle qui a un visage de jeune fille »). Traditionnellement, elles sont trois : l'une joue de la lyre, une autre de la flûte et la troisième chante15. Le grammairien et poète byzantin Jean Tzétzès indique au XIIe siècle indique qu'il existe trois sirènes, filles du dieu fleuve Achéloos et de la muse Terpsichore : soit Leucosie, Ligie et Parthenope, soit Aglaonoe, Aglaophème et Thelxiepeia Activer les sous titres 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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