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La disparition de ces neuf randonneurs en 1959, en Russie, est l'histoire la plus étrange que vous lirez aujourd'hui...


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La disparition de ces neuf randonneurs en 1959, en Russie, est l'histoire la plus étrange que vous lirez aujourd'hui...

En 1959, la découverte de neuf corps de randonneurs dans l’Oural (Russie) est devenue l’une des légendes urbaines les plus mystérieuses du XXème siècle. Retour sur l’affaire « du col Dyatlov »…


Plus de 55 ans après les faits, le mystère reste entier. Dans la nuit du 1er au 2 février 1959, neuf randonneurs aguerris disparaissent dans des circonstances très étranges dans le nord de l’Oural, une chaîne montagneuse située alors en URSS.

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La découverte de certains corps quelques semaines, puis d’autres quelques mois après, n’a jamais permis d’élucider ce qui leur était arrivé. Depuis, les théories les plus folles circulent encore… Alors que s’est-il vraiment passé cette nuit-là ?


L’expédition

Janvier 1959. Dix randonneurs soviétiques s’organisent pour une expédition très risquée. Huit hommes et deux femmes, étudiants et diplômés de l’Institut Polytechnique de l’Oural, entreprennent une randonnée pour rejoindre Otorten, une montagne située à dix kilomètres du lieu du drame. Une expédition classée « catégorie III », soit la plus difficile qui puisse exister. Mais ce groupe de randonneurs est aguerri à ce genre d’expéditions.


À cette époque de l’année, dans le nord de l’Oural et à cette altitude, la température peut facilement tomber à -30 degrés Celsius. Après deux étapes dans des villages montagneux de la région (Ivdel et Vijaï), l’un des dix randonneurs doit abandonner l’expédition pour cause de maladie. Ils ne sont donc plus que neufs à entreprendre leur expédition en ski de fond vers l’Otorten.

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Le 31 janvier, le groupe entame sa montée, en pensant à laisser quelques vivres et équipements dans une région boisée, destinés au chemin du retour. Le 1er février, les randonneurs commencent à traverser le col, qui a été renommé le col Dyatlov, en référence au nom du chef du groupe, Igor Dyatlov. Seulement voilà, les conditions météorologiques s’aggravent et le blizzard obstrue la visibilité du parcours. Ce qui va dévier le groupe de sa trajectoire, jusqu’à s’égarer vers l’Ouest, près du Kholat Syakhi, une montagne que les autochtones avaient baptisé « la montagne de la mort ».


À ce moment-là, le groupe s’arrête et décide de camper sur le flanc de la montagne, plutôt que de rebrousser chemin pour s’abriter dans une région boisée à un kilomètre. Igor Dyatlov avait prévu, avant de partir, d’envoyer un télégramme à leur retour au village de Vijaï, aux alentours du 12 février. Seulement, les randonneurs n’ont jamais donné signe de vie…


Les recherches

Ce n’est que le 20 février qu’une équipe de recherches dépêchée par l’Institut est envoyée, suivie par des policiers et l’armée, hélicoptères et avions comme soutiens aériens. Le 26 février, les secours trouvent enfin le campement abandonné sur le mont Kholat Syakhi. La tente est gravement endommagée, coupée de l’intérieur, mais tient encore debout. Ce qui en restait indiquait également que les randonneurs étaient en train de se faire à manger. En suivant des traces de pas, les secours trouvent les restes d’un feu de camp à la lisière d’un bois, et les deux premiers corps : ceux de Krivonichthcenko et Dorochenko. Chose étrange : ils sont retrouvés déchaussés, et en sous-vêtements…

 

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Entre le pin et le camp abandonné, les secours retrouvent trois autres corps dont celui d’Igor Dyatlov, et ceux de Kolmogorova et Slobodine. Leur position indique qu’ils tentaient de regagner leur campement au moment de leur mort, car ils ont été retrouvés respectivement à 300, 480 et 630 mètres du pin. Les quatre autres corps restent alors introuvables…


Enfin, deux mois plus tard, le 4 mai 1959, les corps de Doubinina, Kolevatov, Thibaux-Brignolles et Zolotarev sont retrouvés dans un ravin, sous quatre mètres de neige. Leurs corps sont vêtus mais, étrangement, certains semblent porter des vêtements des autres disparus retrouvés plus tôt… Un fait qui démontre que ces randonneurs ne sont pas morts en même temps.


Alors que la découverte des cinq premiers corps ne faisait pas vraiment avancer l’enquête, l’hypothermie étant la conclusion la plus plausible, c’est bien la découverte des quatre derniers corps qui va alimenter les théories les plus folles…

 

L’enquête

Sur les cinq premiers corps retrouvés, seul Slobodine présente une fêlure sur le crâne, non considéré comme une blessure mortelle… Seulement, sur les quatre derniers corps, trois présentent des blessures mortelles : Thibaux-Brignolles a le crâne fracturé alors que Doubinina et Zolotarev ont les côtes fracturées. Le plus mystérieux, c’est que les corps ne présentent pas de blessures externes correspondantes à ces fractures.

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Le Dr. Boris Vozrojdenny indique que ces blessures ne peuvent pas être causées par un homme, mais par une forte pression semblable à celle d’un accident de voiture. Encore plus étrange, le corps de Doubinina présente d’autres blessures : sa langue n’était plus là, de même que ses yeux, une partie de ses lèvres, de son tissu facial et un fragment de son crâne.


Au final, l’hypothèse la plus plausible qui persiste est que ces randonneurs ont quitté urgemment leur tente pour aller s’abriter vers le bois. Si certains ont réussi à y arriver et ont tenté de se réchauffer, d’autres ont rampé et ont succombé au froid glacial de l’Oural. Seulement, les blessures laissent les enquêteurs assez perplexes. L’affaire est néanmoins classée et archivée top secret au mois de mai, concluant que les randonneurs étaient morts « pour des raisons inconnues »... La zone a été interdite au public pendant trois ans.

 

Les théories

Si la thèse de l’hypothermie est celle qui sera "officiellement" retenue, certains documents rendus publics en 1990 vont alimenter les rumeurs sur le réel sort qu’ont subi ces randonneurs.


Le classement de l’affaire a forcément agacé les familles des victimes qui ont soupçonné l’État soviétique et l’armée d’étouffer la vérité. En 1959, l’URSS est en pleine course à la conquête spatiale et à l’armement face aux États-Unis. Le survivant de l’expédition Iuri Yudin, aurait eu accès à des documents militaires qui indiquent que l’armée était présente sur le site le 6 février, soit vingt jours avant l’arrivée des équipes de recherches…


L’enquêteur principal, Lev Ivanov, qui s’est souvent exprimé sur l’enquête, a révélé que les habits que portaient les randonneurs étaient radioactifs, et que son compteur Geiger s’est affolé tout au long de sa présence sur le campement.


Un autre groupe d’étudiants, qui campait à 50 kilomètres de là, a raconté avoir aperçu « des sphères volantes lumineuses ». Auprès du journal kazakh Leninsky Put, Ivanov se montre sûr de lui : « Je soupçonnais à l’époque que ces sphères volantes ont été liées à la mort de ces gens, et j’en suis presque sûr aujourd’hui. »


Enfin, le caractère radioactif de leur décès prenait de l’ampleur lorsque les témoins, proches des victimes, venus aux funérailles, ont remarqué que les corps étaient particulièrement très bronzés…

 

Le mot de la fin ?

Depuis 2000, Iuri Yudin a créé la fondation Dyatlov à Ekaterinbourg et milite pour la réouverture de l’enquête. Car même si certains documents ont été rendus publics en 1990, de nombreuses zones d’ombre restent vives et classées confidentielles. De la simple hypothermie à l’accident radioactif dû aux agissements secrets de l’armée, en passant par la rumeur sur la présence d’OVNI et un improbable bonhomme des neiges, les rumeurs les plus étranges continuent de subsister.

 

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